Des complexes artisanaux dans chaque préfecture pour le bonheur des populations : Du rêve à la réalité.

Aujourd’hui, je viens partager le fruit de quelques semaines de réflexion autour du développement des pays africains. Ne pouvant pas généraliser, je prendrai le cas du Togo où cela pourrait bien fonctionner. Nos amis des autres pays pourront voir comment adapter cette proposition à leurs réalités. Je sais, je ne suis pas un ministre ayant le pouvoir de faire des propositions. Pire encore, je ne suis pas un candidat à une élection. Je suis juste un citoyen lambda qui se soucie et qui veut partager ses idées dans l’espoir que certaines aient la chance d’être reprises, améliorées et déployées par les décideurs qui je sais, font de leur mieux pour que tout se passe bien pour leurs pays.


En quoi consiste la proposition ? 


Elle consiste à construire un complexe artisanal moderne par préfecture, bien équipé et regroupant certains métiers de l’artisanat afin de produire des articles en trois gammes à commercialiser dans des supermarchés dédiés appelés TOGOLAND (par exemple) dans les grandes villes des pays les plus demandeurs de par le monde. 

Chaque chef-lieu de préfecture abritera un complexe artisanal suivant le même modèle. Ces complexes seront un peu excentrés et sécurisés avec des systèmes de caméra de surveillance et des badges d’accès afin de garantir plus de sécurité au complexe. L’accessibilité à ces complexes sera améliorée par la construction des routes goudronnés et électrifiées.  

Pour dérouler tout le projet qui fait intervenir le ministère de l’investissement, le ministère du commerce et de l’artisanat, le ministère du développement à la base et le ministère des finances, il faudra entre 10 et 15 ans en raison de 3 ou 2 complexes par an. 


Comment cela va fonctionner concrètement ?


1. Des salles de machines bien équipées suivant chaque type d’artisanat pris en compte au sein du complexe

Cela permettra à chaque entreprise qui s’installe au sein du complexe de pouvoir faire usage des machines sans avoir à les acheter. Une programmation sera nécessaire pour chaque entreprise. Dès qu’il y a saturation de la demande des machines, on ne pourra plus recevoir de nouveaux promoteurs jusqu’à ce qu’on augmente la capacité des salles de machines.

Chaque type d’artisanat aura sa salle de machines. On sera donc amené à voir plusieurs employés de plusieurs entreprises différentes travailler dans la même salle mais sur des projets différents.

On ne pourra pas avoir deux promoteurs pour un même produit dans le même complexe. 

2. Des bureaux de coworking suivant les compétences : Design et Graphisme, Marketing, communication, Comptabilité…

Des espaces de coworking sera prévu pour accueillir les différentes compétences. Les designers de toutes les entreprises seront emmenés à travailler dans le même espace sur des projets différents ; de même pour les marketeurs, les commerciaux, etc.

3. Entrée de l’Etat au capital des entreprises qui s’installent pour apport en nature

Selon les fonds apportés par le promoteur et selon les services et matériels que ce dernier utilisera sans payer, une évaluation sera faite pour déterminer les parts d’actions qui vont revenir à l’Etat pour apport en nature. Il sera fait de sorte que l’Etat ne prenne pas au-delà de 30% du capital car l’objectif n’est pas d’enrichir l’Etat mais de mettre les conditions de facilitation et attirer les promoteurs nationaux et de la diaspora en premier à investir pour faire rayonner l’artisanat togolais au travers le monde en créant de la richesse et des emplois sûrs.

4. Chaque promoteur qui vient s’installer recrute ses employés et achètent les matières premières pour son entreprise 

Lorsqu’un promoteur remplie les conditions pour s’installer au sein du complexe, il lui revient de se procurer et gérer son stock des matières premières pour la fabrication de ces produits. Pour la main d’œuvre dont il a besoin, il lui revient également de s’en charger ; du recrutement à la gestion de sa ressource humaine. 

Etant donné que tous les employés du même poste auront à se côtoyer, chaque promoteur devra mettre un système de management adéquat pour garder ces talents pour lui.

5. L’ANPE pourra employer pour certaines entreprises qui n’ont pas assez de moyens financiers au démarrage puis celles-ci devront rembourser lorsqu’elles décollent 

Au cas où un promoteur aimerait utiliser son argent pour d’autres actions prioritaires pour lui comme augmenter le budget marketing ou communication au démarrage, l’ANPE pourra recruter et payer à la place du promoteur des employés. Cependant, Le promoteur aura un an pour payer tout l’argent dû à l’ANPE avec un taux d’intérêt de 7.5%. Une fois qu’il paie son dû, il peut encore faire une nouvelle fois une demande qui couvrira encore une année. Ainsi de suite.

6. Des conseillers bénévoles à chaque niveau de compétences

Il sera négocié et demandé aux ainés à la retraite d’être disponible à partager de leurs expériences avec les actifs du complexe selon les domaines de compétences. Ainsi, par domaine de compétences, on aura des équipes de conseillers qui peuvent être consultés au besoin pour faire face à des difficultés jamais rencontrées. Ces conseillers ne seront pas payés, ça sera du bénévolat motivé par le patriotisme. 

7. Des partages d’expériences intra-compétences hebdomadaires

En dehors des interventions des séniors à la retraite qui viennent partager leurs expériences et donner des pistes d’orientation, les employés du complexe suivant leurs domaines de compétences et indépendamment de leurs entreprises auront à mener des activités de partage de connaissances suivant une fréquence hebdomadaire afin de permettre à tout le monde de croitre en compétences rapidement.

8. Une marque unique pour tous les articles de luxe, une marque pour le haut de gamme, une marque pour le bas de gamme

L’union faisant la force, ce qui est proposé ici, c’est de créer trois marques différentes suivant la qualité et le standing du produit. Chaque entreprise selon les critères de son produit lui attribuera la marque qui le correspond. Donc une entreprise A qui produit des costumes de luxe par exemple mettra comme marque LUXA. Une entreprise B qui produit des chaussures de luxe mettra également comme marque LUXA. Une entreprise C qui produit des chapeaux de luxe mettra également comme marque LUXA. Une personne sera par conséquent habillé en LUXA sans que les trois produits ne proviennent de la même entreprise. Il en sera ainsi pour les produits hauts de gamme et bas de gamme. Et le force de la complémentarité triomphera et fera rayonner l’ensemble.

9. Un supermarché sous le même nom de TOGOLAND dans les grandes villes du monde 

Un après l’autre, selon des études de marchés, il sera ouvert des supermarchés dans les villes du monde où l’on pourra vendre plus et faire plus de profits. Dans ces supermarchés, on trouvera tous les articles fabriqués dans nos complexes artisanaux ainsi que tous les autres produits made in Togo respectant un certain nombre de normes. Au-delà des profits, c’est l’image de marque du pays qui est en jeu.

10. Partage des risques avec les fonds d’investissements privés qui financent les projets des complexes

Pour tous les fonds d’investissement qui vont accompagner les promoteurs qui veulent s’installer dans les complexes artisanaux, l’Etat s’engagera à partager les risques pris par ces derniers. En cas de faillite, l’Etat versera 20% des pertes réelles au fond d’investissement concerné.

11. Une grille salariale et des conditions de travail spécifiques aux complexes artisanaux

Pour éviter les exploitations des employés au sein de ces complexes, une grille salariale suivant les postes sera bien définie et surveillée par l’Etat. En ce qui concerne les conditions de travail, les règles du jeu seront définies par l’Etat également afin de permettre aux employés de travailler dans des conditions dignes. En effet, c’est pour cela que plusieurs avantages sont proposés aux promoteurs qui s’installent dans ces complexes.

12. Jobs apprenants rémunérés l’heure suivant les résultats scolaires

Les weekends, les élèves âgés d’au moins 15 ans seront autorisés à faire 5 à 8 heures de job par jour. En semaine pendant l’année scolaire, ils n’auront pas le droit d’aller travailler dans ces complexes. En vacances, ils seront autorisés à travailler entre 25h et 40h par semaine. Pour les rémunérer, il sera pris en compte leurs résultats scolaires. Selon les mentions obtenues, ils seront payés plus ou moins payés. Cela incitera les élèves à mieux travailler à l’école pour pouvoir plus gagner lors de leurs périodes de jobs.

13. Un guichet unique au niveau de chaque complexe pour toutes les démarches administratives

Qu’il s’agisse des formalités pour créer l’entreprise, les démarches administratives liées à l’OTR, à la CNSS et autres, ce guichet sur place au sein du complexe fera gagner du temps énorme aux promoteurs et faciliter les activités à ces derniers. Le gain de temps leur permettra de se concentrer sur l’essentiel de la gestion de leurs affaires.

14. Un système d’informatique unique pour chaque complexe

Ce projet n’aura pas de succès si la transparence n’est pas au rendez-vous. Et il n’y a pas mieux que la digitalisation pour mieux affronter la corruption. Un système d’information sera donc conçu pour être utilisé dans chaque complexe artisanal. Ce système remontera les indicateurs clés de suivi et de performance (qui ne sont pas propres aux entreprises) jusqu’aux ministères concernés et à la primature.

15. Des résidences en location pour les travailleurs du complexe et leurs familles

Etant donné le nombre d’employés de ces complexes, il sera prévu des logements pour héberger les employés et leurs familles. Dans la mesure du possible, un rapprochement familial sera préconisé. Les loyers pourront être payés par les salariés eux-mêmes ou par leurs entreprises dans le cadre d’une négociation. Je préconise que le logement fasse partie des avantages aux employés et que les recruteurs paient des montants forfaitaires à l’Etat pour les logements que leurs salariés occupent. 

16. Une station d’essence à l’entrée de chaque complexe

A l’entrée de chaque complexe, une station d’essence pour permettre aux employés de facilement faire le plein. Ils auront la possibilité de prendre du carburant sans payer et que cela leur soit prélevé directement sur leurs salaires à la fin du mois. Etant donné que les stations seront externes aux complexes, tout le monde pourra passer se ravitailler. 

17. Un bar-restaurant aux petits soins des employés et de leurs familles

Il sera proposé différent standing de repas au petit déjeuner, aux déjeuner et aux diner sans que les employés ne soient obligés de manger à la cantine du complexe. Pour ceux qui veulent manger à la cantine, ils le pourront. Chaque employeur aura l’obligation de donner un certain nombre de points à chaque employé. C’est lorsque l’employé à fini ces points qu’il devra payer lui-même ces factures. En cas de manque de liquidité, l’employé pourra se restaurer et à la fin, il lui sera fait un prélèvement automatique. En ce qui concerne le nombre de points à donner aux employés, on proposera aux employeurs des fourchettes suivant les profits que fait l’entreprise. Et le nombre de points à donner aux employés ne variera pas suivant le poste occupé au sein de l’entreprise.

18. Une infirmerie pour les travailleurs du complexe et leurs familles

Pour les petits soucis de santé, il ne sera pas nécessaire de quitter le complexe. Ainsi, il sera implémenté dans chaque complexe une infirmerie qui fonctionne 24h/24h et pour les employés et leurs familles. Les services seront gratuits pour les employés qui ont un salaire inférieur à 100 000 FCFA. Et pour la santé de ces employés, les employeurs verseront annuellement une somme forfaitaire décidée en commun accord. En effet, lorsque les employés vont bien, ils travaillent mieux et l’entreprise se porte bien.

19. Une école primaire et secondaire où les élèves apprennent l’un des métiers du complexe en parallèle à partir du collège

L’école sera externe au centre de sorte à permettre à tout enfant de venir étudier. Cependant, au collège, chaque élève devra choisir en parallèle de ses études un métier du centre et l’apprendre de la 6e en 3eavec des cours dispensés par les acteurs du complexe. Une fois au lycée, il fera des stages pendant les vacances dans le métier appris pendant son parcours au collège ; l’objectif étant de permettre aux élèves d’avoir leur baccalauréat tout en maitrisant un métier pour pouvoir intégrer une équipe au cas où celui-ci ne voudrait plus continuer ces études. Le collège et le lycée seront gratuit pour les enfants des employés qui auront un salaire inférieur à 100 000 FCFA. 

20. Un supermarché au sein de chaque complexe et des stands à louer aux petits commerces à l’extérieur de chaque complexe

Puisque les familles auront besoin de faire leurs propres cuisines, il faudra avoir au sein de chaque complexe un supermarché où l’on trouve tout pour les besoins de la maison en l’occurrence l’alimentation. Les stands à l’externe des complexes qui seront à louer, permettront aux commerçants qui veulent proposer des articles complémentaires de venir vendre en toute sécurité. Par contre, tout ce qui peut compromettre la santé et la sécurité des employés sera interdit de vente.

21. Les impôts de chaque complexe contribueront aux projets de développement de la préfecture qui l’abrite

La priorité sera d'abord l’électricité pour tous, ensuite l’accès à internet pour tous et enfin des hôpitaux bien équipés dans chaque préfecture. La construction des routes et le financement des artisans indépendants non affiliés aux complexes artisanaux seront également une priorité. Ces actions seront menées en coordination avec la préfecture de tutelle et les communes impliquées. L’aide accordée aux mairies sera proportionnelle à leurs apports. Cette mesure poussera les maires à chercher des financements.

En conclusion...

Ceci n'est qu'une proposition de projet. Vos contributions en commentaires permettront d'améliorer la proposition et de la soumettre aux dirigeants actuels. Je sais qu'il y a des gens qui ne croient pas du tout que les dirigeants peuvent accepter des projets. Mais rassurez-vous, j'ai déjà eu à proposer des projets qui ont été pris en compte. Je sais donc que c'est bien possible. Seulement, il nous faudra un projet qui tienne la route. Et pour cela, tous les commentaires seront importants pour l'amélioration. Aujourd'hui, nous ne dirigeons pas le pays; aidons ceux qui le font à mieux le faire dans l'intérêt commun de nos nations.
Vive la paix dans le monde, Vive le développement de tous les pays du monde.

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